Le français est la langue officielle et administrative mais il serait dommage de ne pas profiter d'un séjour à la Réunion pour apprendre quelques mots de créole en parlant avec les Réunionnais de souche.
La langue créole est issue d'un vieux français importé qui s'est adapté pour permettre aux « maîtres » de dialoguer avec leurs esclaves. Il s'est ensuite enrichi de nombreux mots malgaches ou indiens et a subi moult modifications de syntaxe, ce qui lui donne son particularisme.
Musique
Même métissage côté musique. Le séga serait à l'origine la danse des esclaves africains et malgaches mimant les jeux de l'amour sur des rythmes empruntés à leurs pays d'origine comme à l'Europe des quadrilles. Il aurait gagné ses lettres de noblesse après l'abolition de l'esclavage, en prenant d'assaut les salons de la bourgeoisie créole. Gai mais assagi, il aurait alors donné naissance au maloya, le blues créole lancinant et triste, où la veine de l'Afrique ressurgit sous les roulements du rouleur, un gros tambour grave. Longtemps interdit par la censure car assimilé à une certaine forme de protestation politique, le maloya est, pour certains, beaucoup plus représentatif de la musique traditionnelle réunionnaise.
Littérature
Au rayon littérature, l'île semble avoir essentiellement inspiré des poètes dont les oeuvres, abondantes jusqu'à aujourd'hui, ont enrichi le patrimoine de la Réunion. Les enfants du pays, Antoine de Bertin, Eugène Dayot mais surtout Charles Leconte de Lisle et Léon Dierx ont ainsi offert à leur patrie parmi ses plus beaux vers. La littérature moderne fortement inspirée par l'histoire de l'île a vu monter une nouvelle génération d'auteurs tels Jean Toussaint et, plus récemment, Daniel Vaxelaire.
Sitarane, J. Bénard (Azalée Editions, 1996). Pour tout savoir sur ce culte étrange. La Légende du dodo, I. Hoarau (Orphie, 1988). Une fresque romanesque et historique. Rouge Cafrine, V.Bourkoff (Orphie, 2003). Le combat d'une jeune femme métisse d'aujourd'hui pour trouver sa place au sein d'une famille blanche. Madame Desbassyns, J.-F. Sam-Long (Jacaranda, 1985). L'histoire de la plus grande femme planteur de la Réunion. L'Aimé, A.Gauvin (Seuil, 1990). Fervent défenseur de la langue créole, cet écrivain a écrit de magnifiques romans, dont L'Aimé, avec lequel il a frôlé le Goncourt. L'Affranchi, D. Vaxelaire (Phoebus, 1996). L'histoire du métissage réunionnais à travers l'esclavage.