23 avril : fête de l'Enfance et de l'Indépendance (création de l'Assemblée nationale en 1919) 19 mai : fête de la Commémoration d'Atatürk, de la Jeunesse et des Sports (débarquement de Mustafa Kemal à Samsun en 1919). 30 août : fête de la Victoire (coup d'arrêt de l'invasion grecque, en 1922). 29 octobre : fête de la République (fondée en 1923). S'y ajoutent des célébrations de l'Islam, variant au rythme du calendrier lunaire : trois jours de fin du Ramadan (Seker Bayrami, « fête du Sucre »), quatre jours de la fête du Mouton (Kurban Bayrami, « fête du Sacrifice »)...
Un prince pour un prépuce
Le jeune garçon musulman est circoncis entre 3 et 8 ans. Pour oublier sa petite misère, il est habillé en prince, perché sur un cheval, avec sa soeur en croupe, manière de souhaiter le succès dans une vie d'adulte, dont il vient de gravir le premier échelon.
Un mariage et une vie avant
Depuis l'avènement de la république, le mariage est civil et monogame. Il a subi l'influence occidentale, à commencer par la robe blanche. Comme dans tout le monde méditerranéen, les jeunes garçons convolent une fois qu'ils se sont fait une situation. A la révolution jeune-turque de 1908, les femmes tombent le foulard en guise de libération. C'est le début d'une longue marche : pendant la guerre d'Indépendance, l'écrivain féministe Halide Edib s'engage comme caporale ; les Turques reçoivent le droit de vote et d'éligibilité dès 1934 - bien avant la France et la Belgique -, et s'offrent une « Première » ministre, Tansu Ciller. Pourtant, les concessions faites, dès 1950, à l'électorat traditionnel amènent un gel, voire une régression des acquis de la femme, qui reprend le voile et retombe sous la coupe officieuse des mâles de la famille.
Un enterrement et une vie après
A défaut d'être pieux, les Turcs croient tous en Dieu et à une vie après la mort. Contrairement aux Arabes, ils ne se sont jamais résolus à suivre I'Islam dans son mépris du cadavre, à commencer par les dignitaires, qui s'élèvent chacun un orgueilleux türbe en forme de tente. Depuis les années 20, l'art funéraire est devenu plus imaginatif. On en feuillettera le catalogue au Père-Lachaise stambouliote, situé au pied de Rumeli Hisari.