Les Thaïlandais pratiquent le waï, salut mains jointes en geste de prière. Pour accueillir le roi, un paysan se prosternera à ras du sol, mains jointes au-dessus de la tête. Devant un subalterne, un haut fonctionnaire imbu de sa fonction joindra à peine les mains à hauteur de sa poitrine. Entre ces deux extrêmes, toute une hiérarchie sociale s'établit selon la hauteur jusqu'où montent les mains, l'inclinaison plus ou moins prononcée de la tête, l'obséquiosité ou la nonchalance du geste. Leur « statut » doit amener les visiteurs étrangers à adopter une attitude médiane - mains à hauteur du menton et légère inclinaison de la tête. On ne salue pas les enfants. Pour les bouddhistes, la tête, résidence de l'âme, est sacrée et les pieds, au contraire, sont souillés par le contact du sol. Pour cette raison, il ne faut jamais toucher la tête d'un Thaï, même celle d'un enfant. Il ne faut pas non plus diriger son pied vers quelqu'un. Sur un marché, où les aliments sont disposés par terre et les vendeuses accroupies à même le sol, il ne faut jamais enjamber quelqu'un ou de la nourriture, si encombré que soit le passage. Mettre les pieds sur la table, même sur une table basse, est une grossièreté inqualifiable. Lors d'une visite de temple, s'asseoir jambes pendantes au bord d'une terrasse alors que des Thaïs circulent en contrebas provoquera une gêne d'autant plus grande que par politesse, un Thaïlandais ne dira pas nettement au visiteur étranger qu'il ne faut pas le faire. Il emploiera des moyens détournés, qui parfois ne seront pas compris. Une tenue correcte est indispensable pour visiter les pagodes et le palais royal. Les shorts sont à proscrire. Il faut enlever ses chaussures en entrant dans un sanctuaire ou dans une maison particulière. Une paire d'escarpins faciles à ôter et à remettre est à recommander. Le respect est dû au Bouddha. Escalader une statue pour se faire photographier est un sacrilège. Fracasser une tête de Bouddha sur le sol de l'aéroport plutôt que de la remettre au douanier qui veut la confisquer (l'exportation est interdite) vaut un séjour en prison et le mépris goguenard des témoins pour celui qui a perdu la face en se mettant en colère. Le respect est également dû à la famille royale. Il ne faut jamais plaisanter sur ce sujet. L'image du roi, partout présente, est sacrée : rattraper un billet de banque qui s'envole en mettant le pied dessus peut valoir des ennuis ! Mais il ne faut pas non plus exagérer les difficultés de « l'étiquette ». Les Thaïs sont habitués aux petites erreurs commises par les visiteurs étrangers, et tout se termine en général par un sourire.
Formules de politesse
Bonjour, bienvenue : une femme dit : sawat dii kha. un homme dit : sawat dii krap. Merci : une femme dit : khop khoun kha. un homme dit : khop khoun krap. Bonne chance : tchok dii na.