Conquistador espagnol, il entreprend la conquête du Mexique en 1519 et détruit l'Empire aztèque en deux petites années de campagne. Brutal et machiavélique, le fossoyeur du Mexique préhispanique n'a ni statue, ni rue à son nom dans le pays.
Père Miguel Hidalgo y Costilla (1753-1811)
Déclencheur de la guerre d'Indépendance contre l'Espagne, il lance, en 1810, le fameux « cri de Dolorès » sur le parvis de son église avant de marcher, avec son armée de gueux, à la conquête de Guanajuato. Fusillé en 1811, il est le plus vénéré des héros mexicains.
Benito Juárez (1806-1872)
Le petit avocat de Oaxaca devient, en 1861, le premier président d'origine indienne du Mexique. Défenseur des minorités, il entreprend la « Reforma », visant à réduire les biens de l'Eglise, et mène l'armée mexicaine à la victoire contre le corps expéditionnaire français de Maximilien de Habsbourg, en 1867.
Emiliano Zapata (1893-1919)
Paysan mexicain, il mobilise, en 1910, une armée de peones dans son état de Morelos contre les grands propriétaires terriens. Chef du gouvernement révolutionnaire du sud, stratège hors-pair de la guérilla, il défend la réforme agraire avant d'être assassiné. Il demeure le plus populaire des révolutionnaires mexicains.
Diego Rivera (1886-1957)
Le plus illustre des peintres mexicains signa plusieurs immenses fresques murales dans Mexico, dont les thèmes historiques et sociaux révèlent son attachement à l'identité mexicaine et aux idéaux révolutionnaires.
Frida Kahlo (1910-1954)
Muse et épouse de Diego Riviera, elle est surtout la plus connue des peintres surréalistes mexicains.
Luis Buñuel (1900-1983)
Le cinéaste espagnol, naturalisé mexicain, réalisa trois films au Mexique, trois chef-d'oeuvres : Terre sans pain, Los Olvid ados et El.
Octavio Paz (1914-1998)
Ecrivain et poète mexicain, auteur notamment du Labyrinthe de la solitude, il a reçu le prix Nobel de littérature en 1990.
Carlos Fuentes (1928-)
Romancier de la réalité latino-américaine, l'auteur de La Mort d'Artemio Cruz fut ambassadeur du Mexique à Paris de 1974 à 1977.
Arturo Ripstein (1944-)
Cinéaste baroque, il commença comme assistant de Luis Buñuel avant de signer 22 longs métrages. Carmin profond est l'un de ses chef-d'oeuvre les plus récents.
Sous-commandant Marcos (1957-)
Visage caché d'un passe-montagne noir, le chef charismatique de la guérilla zapatiste du Chiapas (de son vrai nom Rafael Sebastian Guillen Vicente) est un ancien professeur de philosophie entré en rébellion en 1994 pour défendre le sort des Indiens du Mexique.
Tina Modotti (1896-1942)
Née en Italie, émigrée en Californie en 1913, la belle Tina a d'abord connu une brève carrière d'actrice tout en frayant dans les milieux artistiques bohèmes de Los Angeles, à l'aube de Hollywood. En 1922, elle part au Mexique avec son amant, le photographe Edward Weston, pour lequel elle pose nue. Pasionaria de la révolution mexicaine, elle réalise des images qui, malgré sa courte carrière de photographe (7 ans) resteront dans les annales de l'histoire mexicaine et de la photographie noir et blanc.
Maria Félix (1914-2002)
La plus grande diva du cinéma latinoaméricain est, encore aujourd'hui, adulée par les Mexicains. Elle a tourné dans 47 films pour les plus grands réalisateurs mexicains, américains et européens, et aux côtés des vedettes du cinéma mondial, de Vittorio Gassman à Yves Montand. Elle fut aussi la plus parisienne des stars mexicaines, ayant vécu pendant 16 ans entre les deux capitales avec le peintre français Antoine Tzapoff.