Corporel, ornemental, rythmique, ménager, capillaire... l'art est d'abord ici tribal. L'expression artistique est essentiellement visible chez les peuples de tradition nomade. Chaque objet et chaque parure possèdent la beauté évidente et simple de sa fonction. Les calebasses, paniers, pots, casse-tête, lances, colliers, boucles d'oreilles, bracelets… fabriqués de matériaux communs, qui tissaient un lien naturel entre les pasteurs et la nature, créent surtout maintenant, avec les bois sculptés, un rapport économique entre ceux-ci et les touristes. Ainsi, bouchons de champagne, boîtes de cachous, rouleaux de billets verts ont gagné les lobes d'oreilles comme les perles industrielles ont remplacé les coquilles des anciens colliers. En dehors de l'artisanat ethnique, il y a peu d'artistes locaux remarquables ; les galeries privées ou les centres culturels occidentaux exposent notamment des oeuvres des Soudanais. Par ailleurs, la culture swahili persiste en bordure des côtes, notamment à Lamu et Zanzibar. Elle se manifeste surtout par l'architecture.
Littérature et musique
La littérature kenyane, de culture orale, tient essentiellement en contes, nouvelles et poèmes. On pourrait retenir les noms du nouvelliste Nguigi Wa Thiong'o et du poète Swahili Shaaban Robert. La musique, influencée par les pays voisins, est florissante. Citons parmi les plus populaires Kapere Jazz Band, Orchertra Virunga, Daniel Owino Misiani & Shirati Band.