Le paysage médiatique japonais est varié et les journalistes bénéficient d'une grande liberté d'expression. La presse est la source d'information privilégiée au Japon. Trois Japonais sur quatre lisent régulièrement un quotidien. Avec 15 millions d'exemplaires vendus par jour, le Yomiuri Shimbun est le journal le plus lu dans le monde. Cinq quotidiens nationaux se partagent la moitié du tirage de la presse quotidienne. Quelques quotidiens en langue anglaise comme le Japan Times, le Mainichi Daily News ou le Asahi Evening News ont un lectorat d'expatriés et d'hommes d'affaires. Du côté de la télévision, on compte quatre chaînes publiques, appartenant au réseau NHK, et 120 chaînes privées. Le Japon est l'un des premiers pays à utiliser la télévision en haute définition et vient de lancer la télévision par satellite en réception directe sur les téléphones portables. La radio la plus populaire pour les expatriés à Tokyo est Inter FM 76.1 FM.
Photo et film
Le Japon est une nation de photographes. Tous les événements sont prétextes à prendre une photo et personne ne se formalise de voir le visiteur occidental immortaliser une scène du quotidien. Les appareils photo intégrés aux téléphones portables n'ont fait qu'accentuer ce phénomène et, bien sûr, toutes sortes d'équipements et de films sont en vente dans le pays. Pour ce qui est de la vidéo, le pays utilise la norme NTSC, comme aux Etats-Unis et au Canada.
La vague des mangas
Les mangas sont les bandes dessinées japonaises. Média à part entière, ils rapportent près d'un tiers du chiffre d'affaires du secteur de l'édition. Les plus fortes ventes de journaux concernent ces BD stylisées aux thèmes enfantins. Le magazine Shomen Jump se vend ainsi à plus de 6 millions d'exemplaires par semaine. Au total, 200 millions de ces magazines sont vendus chaque mois dans l'archipel. Cette industrie éditoriale est née au lendemain de la défaite de 1945. On trouve des mangas pour les jeunes, des mangas érotiques et d'autres pour le lectorat féminin. Rares sont les sujets qui lui échappent. Dans des années 1980, il s'est lancé à l'assaut du monde. Qu'ils s'appellent Dragon Ball, Les Chevaliers du Zodiaque ou encore Sailor Moon, les mangas d'Asie s'arrachent, de la Chine à Singapour en passant, plus récemment, par l'Europe, où l'on apprécie leur côté kitsch.
Ecoles
Pour les Japonais, les études déterminent l'avenir. Excepté pendant ses premières années, l'enfant est donc très vite soumis à une rude pression de la part de ses parents et de ses professeurs. Le voyageur ne manque pas de croiser ces écoliers, sagement alignés en uniformes bleu marine, qui enchaînent la plupart du temps une journée de classe avec des cours particuliers. Objectif : intégrer les meilleures universités. Le système éducatif japonais est très strict et le taux de suicide parmi les étudiants particulièrement élevé.