Quels sont les fêtes et coutumes célébrés en Croatie ?
Les fêtes nationales en Croatie
Le 30 mai, dit jour du Sabor, commémore la date de la restauration du Parlement croate, symbole de l'indépendance nationale, le 30 mai 1990. Jusqu'en 2001, c'était le jour de la fête nationale. Depuis 2002, c'est le 25 juin, date de la proclamation de l'indépendance de la Croatie, que le calendrier retient comme fête nationale. Le jour de la fête de leur saint patron, les villes croates sont pavoisées. C'est souvent l'occasion pour les habitants (enfants en tête) de revêtir le costume traditionnel. A Split, le deuxième dimanche de mai, une procession colorée célèbre saint-Dujam dans l'enceinte de la vieille ville. A Dubrovnik, pour la Saint-Blaise, le 3 février, les habitants défilent derrière les reliques du saint. Des réjouissances au caractère nettement moins religieux (chants et danses) prolongent la fête.
Sa Majesté Carnaval en Croatie
La tradition du carnaval avant le grand carême de Pâques est restée vivace le long de la côte adriatique. A Dubrovnik, pour mardi gras, des chars fleuris avancent en musique derrière le mannequin du roi Carnaval le long du Stradun. Dans la région de Rijeka, les « zvoncari » (sonneurs), cachés sous des peaux de mouton, parcourent les rues en agitant des clochettes. A Rijeka, le dimanche qui précède le carême, la foule masquée envahit le Corzo, promenade au cœur de la vieille ville.
L'alphabet glagolitique en Croatie
Inventée au IXe siècle, probablement par saint Cyrille et son frère saint Méthode, pour traduire les Evangiles du grec en slavon (le vieux slave ecclésiastique), cette écriture n'a guère été en usage dans les autres pays slaves ou a cessé de l'être au XIIe siècle. Mais le glagolitique est resté prédominant dans les contrées croates jusqu'au XVe siècle. Des communautés religieuses de Dalmatie ou d'Istrie l'utilisaient encore au XIXe siècle. Les plus vieux textes glagolitiques croates conservés datent du XIe siècle et sont pour la plupart gravés dans la pierre, comme sur la stèle de Backa (vers 1100). Les Croates ont été les seuls catholiques d'Europe autorisés par Rome à ne pas se servir du latin et de l'alphabet romain dans la liturgie. Le premier missel croate imprimé en 1485 utilise des caractères glagolitiques.
Le temps des festivals en Croatie
Le folklore tient une large place dans la vie des Croates. Des festivals comme ceux de Zagreb (en juillet), de Dakovo (en juillet) ou de Vinkovci (en septembre) ont permis de le perpétuer. Il se manifeste aussi au quotidien. Les klape, choeurs masculins a cappella qui regroupent une demi-douzaine de chanteurs, même s'ils sont à l'honneur chaque année en juillet au festival d'Omiš, sont aussi improvisés aux terrasses des cafés à la faveur des rencontres. Le spectacle de vieux marins-pêcheurs entonnant pour leur seul plaisir des chansons dalmates est fréquent. La jeunesse de Split ou de Dubrovnik leur donne volontiers la réplique : elle connaît un large répertoire de chants populaires.