1er janvier : nouvel an. Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, la coutume veut que l'on garde la porte de sa maison ouverte pour faire sortir l'ancienne année et accueillir la nouvelle. A minuit, on mange en famille la vassilopita, le gâteau de nouvel an, dans lequel est cachée une pièce porte-bonheur. La coutume veut que l'on joue aux jeux de hasard (cartes, dés, etc.) avec de l'argent (seul jour autorisé par la loi). 6 janvier : Epiphanie, fête des Mages. Dans les villages côtiers, de nombreuses messes sont célébrées en bord de mer car c'est le jour de la bénédiction des eaux (mer, rivière ou même puits). Un prêtre finit par jeter la croix sainte dans l'eau, que des plongeurs récupéreront. Lundi gras : premier jour de Carême, particulièrement fêté à Réthymnon, où, la veille, a lieu un grand carnaval. 25 mars : fête nationale grecque, marquant le début de la lutte d'indépendance des Grecs contre les Turcs (1821). Vendredi saint : fête religieuse importante et jour chômé. Pâques : la plus grande fête religieuse de l'année, marquée par une messe solennelle. 1er mai : fête du Travail, du Printemps et des Fleurs. 20-27 mai : anniversaire de la bataille de Crète, durant laquelle l'île résista aux parachutistes allemands. Pentecôte. 15 août : Dormition de la Vierge. Eglises et monastères sont tout particulièrement décorés. 28 octobre : fête nationale, commémoration du « Ochi », le non à l'ultimatum lancé par Mussolini, qui marqua l'entrée de la Grèce en guerre.tois réfugiés au monastère d'Arkadi et qui préférèrent se donner la mort plutôt que de se rendre aux Turcs. 7-8 novembre : fête nationale crétoise en souvenir du sacrifice des Crétois réfugiés au monastère d'Arkadi et qui préférèrent se donner la mort plutôt que de se rendre aux Turcs.
Le chassé-croisé du 1er janvier
Le 1er janvier de chaque année, la tradition veut qu'un bateau de pêche quitte le port d'Agios Nikolaos pour emmener au loin l'année passée tandis qu'un autre revient, apportant la nouvelle. Sur ce dernier, un personnage déguisé et grimé représente saint Basile. Après avoir débarqué devant la foule, il traverse la ville sur un cheval blanc jusqu'à la Grand-Place, où il distribue des jouets, des bonbons et des gâteaux aux enfants.
Les refus orthodoxes
Catholiques et orthodoxes divergent sur bon nombre de points. Ces différences de vues ont conduit à une première rupture, en 1054, puis à une partition définitive, en 1453, lors de la prise de Constantinople par les Turcs. Les orthodoxes refusent tout d'abord le dogme selon lequel l'Esprit-Saint procède du Père et du Fils. Pour eux, l'Esprit-Saint ne vient que de Dieu le Père. Pour les orthodoxes, la Vierge Marie n'est pas montée physiquement au ciel après sa mort, c'est le Christ qui a rappelé son âme. C'est pourquoi, le 15 août, on ne fête pas l'Assomption mais la Dormition de la Vierge. Par voie de conséquence, les orthodoxes ne reconnaissent pas le pape comme le chef de la chrétienté.
La Pâques orthodoxe
Catholiques et orthodoxes célèbrent les mêmes fêtes mais selon un calendrier différent, ce qui entraîne un décalage de une à trois semaines selon les années. La fête de Pâques est sans conteste la plus grande de l'année, rappelant la résurrection du Christ, mais aussi la naissance du printemps. Dès le jeudi, les femmes décorent de broderies (epitafios) représentant le tombeau du Christ le dais qui sera porté le lendemain en procession. Le samedi à minuit, les cierges symbolisant la lumière de la résurrection passent de mains en mains, puis chacun en ramène un à la maison afin de noircir à la fumée le haut des portes et des fenêtres ; tandis que, dans chaque ville ou village, explosent pétards et feux d'artifice, ou même tirs de fusils et de pistolets, comme à Anogia ! Tard dans la nuit, on se réunit en famille autour du premier repas pascal avec au menu le traditionnel magiritsa, soupe d'abats d'agneau.
La fête de Saint-Georges
En Crète comme en Grèce, bon nombre d'églises sont dédiées à un saint protecteur. Le jour de sa fête est toujours l'occasion de messes, de processions, de chants et de danses. En Crète, le saint le plus vénéré est saint Georges, patron des paysans et des bergers. Le 23 avril, jour de sa fête, la coutume veut que les bergers viennent, accompagnés de leurs troupeaux, devant l'église de leur village pour y être bénis. Un rendez-vous à ne pas rater !
Le mariage
Jusqu'en 1982, l'orthodoxie était religion d'Etat et tous les mariages, sans exception, avaient lieu à l'église. Aujourd'hui encore, 95 % des jeunes mariés passent devant le pope. La loi reconnaît les mariages civils, mais toujours pas l'église. La cérémonie, plus courte que dans les autres religions, est généralement très joyeuse avec le couronnement des mariés et surtout une grande course aux dragées.
La mort
Dans toute la Grèce et tout particulièrement en Crète, la mort se prête à des rites très anciens puisqu'on les retrouve décrits notamment dans L'Iliade. On met des chaussures neuves au défunt et, aujourd'hui encore, on lui place une pièce dans la bouche afin qu'il ne manque de rien pour accomplir le grand voyage. Des pleureuses chantent un éloge (le mirologi) puis le cercueil, recouvert de fleurs mais également de lettres, est porté, si possible par les amis, jusqu'au cimetière.