94 % des Chinois parlent… le chinois, une langue aux innombrables dialectes dont il existe une version standard officielle, le mandarin ou putonghua (« langue commune »). Les 6 % restants parlent une foule d'autres langues non chinoises : ouighour, tibétain, mongol, miao, etc. Plus encore que la langue, c'est son écriture qui soude la Chine. Un Pékinois ne comprend pas un Cantonais, mais l'un et l'autre peuvent communiquer par les caractères écrits, qui gardent strictement le même sens, même avec des prononciations radicalement différentes. Il n'est pas rare de voir des Chinois discuter en traçant au creux de la main un idéogramme pour préciser le sens d'un mot mal compris. L'anglais est la langue internationale de communication la plus employée, ce qui ne signifie pas pour autant, loin s'en faut, qu'elle soit comprise par tous.
Lexique
Un lexique ne vous sera d'aucune utilité pour parler, car ce qu'entend une oreille chinoise ne sont pas des syllabes, mais des sons accompagnés d'inflexions qu'on appelle tons et qui peuvent donner des sens fort différents. Ainsi, wangba qui veut dire « cybercafé » devient une injure très grossière, s'il est prononcé de travers. La prudence est donc de bon aloi lors d'une conversation. En revanche, la signalisation routière et celle des rues ont le plus souvent recours à la translittération internationale du chinois, appelée pinyin. Vous n'aurez donc pas besoin d'apprendre les caractères de l'écriture chinoise pour vous repérer dans la jungle des villes. Mais ne quittez jamais votre hôtel sans sa carte de visite écrite en chinois : vous auriez fort à faire pour en donner l'adresse à un chauffeur de taxi.