Une véritable institution, qui se perd un peu dans les grandes villes, mais encore bien vivante dans les villages dès que la chaleur commence à se faire sentir. Ce qui explique l'animation qui, en été, règne encore dans les rues bien après minuit. Une coutume que l'on sera peut-être tenté d'adopter. Par forte chaleur, un moment de repos, qui n'implique pas forcément le sommeil, pourra être très salutaire après le repas.
Tauromachie
En Andalousie, la tauromachie n'est ni un spectacle ni un sport, c'est un élément essentiel de la culture locale. Chaque village possède sa « plaza de toros », utilisée lors de la feria locale, et les grandes villes organisent des corridas ou des novilladas, le plus souvent le dimanche, pendant la saison de printemps et d'été. Celles-ci sont annoncées par de hautes affiches dont le style n'a pas varié depuis des décennies. On prend les places au guichet avant la corrida, mais pour les occasions spéciales, comme la Feria de Sevilla, il est essentiel de les acheter à l'avance dans les petits kiosques provisoires qui se montent dans certaines rues. Les prix varient en fonction de l'emplacement, à l'ombre (sombra) ou au soleil (sol), et peuvent être très élevés. Acheter un billet à la sauvette peut supposer une augmentation importante.
« Tapas »
Tous les bars, jusqu'au plus humble, servent de la nourriture de cette façon. Sur une petite assiette est présentée une petite portion, le plus souvent quelques bouchées, d'un plat cuisiné ou de charcuterie, de crevettes, d'olives, etc. Une tapa se consomme habituellement debout au bar avec une boisson alcoolisée. Ce peut être une façon d'accompagner l'apéritif ou, le soir, de dîner en faisant la tournée des bars. Il est très fréquent, en Andalousie, de « picorer » à plusieurs dans la même assiette. On demande alors una ración ou media ración.
Movida
Les vendredis et samedis soir, les villes importantes sont le théâtre de la version andalouse de la movida qui, malgré le même nom, n'a plus de relation avec le mouvement de liberté culturelle qui s'épanouit après la fin de la dictature franquiste. Tandis que les plus de trente ans jouent des coudes dans les bars à tapas, les plus jeunes forment d'énormes attroupements, au centre-ville, dans les jardins publics, sur les places et dans certaines rues. L'esprit est bon enfant, mais bruyant, car très largement arrosé.
L'Andalousie et le Flamenco
Oui, l'Andalousie possède une musique, un chant et une danse originaux, de portée universelle. C'est le flamenco. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, écouter du bon flamenco en Andalousie est difficile. Il faut se méfier des tablaos, boîtes de nuit pour visiteurs étrangers, où ne se présente qu'une version vulgaire et édulcorée. En cherchant un peu, on trouvera le chemin des « peñas », cercles d'amateurs qui invitent régulièrement des artistes de qualité. Et puis, de juillet à septembre, on ne manquera pas, dans de nombreux villes et villages, les festivals, qui sont vraiment l'occasion de voir et d'entendre les meilleurs artistes. Tous les deux ans, au mois de septembre, la Bienal de Flamenco de Sevilla est, pendant un mois, un événement de niveau mondial.