La transition démocratique dans le domaine politique s'est opérée très facilement, et les Sud-Africains semblent se complaire dans leur nouveau cadre institutionnel. Cependant, l'uniformisation des niveaux de vie semblent bien être la clé de l'avenir du pays. Point de paix possible tant que la pauvreté et l'analphabétisme subsisteront dans d'aussi fortes proportions. Mais tous semblent vouloir s'atteler à la construction d'un pays libre et plus équitable. La Constitution de 1994 est à ce titre le garant des libertés individuelles. Notons que, pour ce qui concerne les femmes, un article stipule qu'elles ne doivent subir aucune discrimination sociale, économique ou politique. Par ailleurs, après avoir longtemps subi une censure impitoyable, l'art sous toutes ses formes semble fleurir à nouveau. Des galeries d'exposition, d'artistes jusqu'alors interdits, poussent sur les trottoirs de toutes les avenues.
La coupe des roseaux
A proximité de la capitale du Swaziland, établie dans la vallée de Ezulwini (région du moyen veld), le village de Lobamba est le lieu de résidence officiel de la reine mère, appelée Indlovukati. Au mois de septembre, on y célèbre la fête dite de la « coupe des roseaux ». Vêtues de leurs plus beaux atours, les jeunes filles prétendant au titre d'épouse royale sont réunies autour de la famille du monarque - Mswati III est le nom du roi actuellement en charge du royaume du Swaziland. L'une d'elles regagnera le harem royal, avant d'être reléguée pour une suivante. Féministes s'abstenir ! La polygamie est une pratique nationale encouragée par tous...
Les townships sud africains
Ils sont au centre du problème social qui subsiste en Afrique du Sud. Zones d'habitation pour les populations noires, excentrées à la périphérie des villes, ils reflètent la politique menée pendant des décennies. Entre le bidonville et la banlieue populaire, ils n'ont pas de semblables sur la planète. Certains sont écrasés par la misère, d'autres ont bénéficié de plans de construction et d'aménagement. Le symbolique Soweto, d'où naquit la résistance au pouvoir, est le plus connu des townships sud-africains. Il abrite environ 3 millions de personnes, logées pour la plupart dans de minuscules maisons « en dur » appelées « boîtes d'allumettes ».